Je sais qu’il y a quelque chose de ringard à aimer les puzzles. On pourrait croire qu’ils ne servent à rien. Une fois terminés, on les colle rarement pour les exposer au mur (autant acheter un poster). Non, généralement, on les démonte et on les range dans leurs boites. Ils semblent donc un effort vain, inutile qui pourtant nous accapare plusieurs heures, parfois plusieurs jours.  Une pure perte de temps.
Quel est le plaisir quand on ouvre une boite et qu’on découvre les 1000, 2000 pièces (ou plus pour les plus mordus) ? La tâche semble colossale, insurmontable, décourageante. Mais le tas de pièces me fait toujours sourire. C’est un défi. Recherche des bords, tri par formes et par couleurs, chacun a ses manies. Chaque pièce placée déclenche une petite joie indicible. Une perfection futile mais dont on devient vite accro. Impossible pour moi de m’arrêter avant d’avoir mis la dernière pièce.

Une fois que le puzzle est fini, je ne peux pas m’empêcher de contempler avec admiration et de caresser avec satisfaction cette surface reconstruite. Avant de la démonter et de la ranger dans sa boite.