Un livre doudou. C’est comme cela qu’une journaliste décrivait Demain est un autre jour de Lori Nelson Spielman dans l’article qui m’a donné envie de le lire. Je l’ai dévoré parce que le style est simple et filmographique, que l’intrigue est douce et sans surprise, avec cette dose d’optimisme naïf auquel j’aime croire dans les livres.

À la lecture du testament de sa mère, Brett, déjà submergée par le chagrin, découvre que, pour avoir accès à son héritage, elle doit en une année atteindre les objectifs d’une liste de rêves qu’elle avait écrite à 14 ans et… abandonnée. En la contraignant à réaliser ses rêves d’adolescente, sa mère voulait continuer à veiller sur elle et s’assurer de son bonheur. Au premier abord extravagants et irréalisables, ses rêves retrouvent peu à peu, un à un, leur sens profond.

J’ai refermé ce livre en me demandant ce qui m’avait réellement captivée et plusieurs fois faite sourire, dans l’histoire de cette riche héritière qui, à 34 ans, semblait avoir tout pour être heureuse et, prenant douloureusement conscience de la vacuité de sa vie, se reconstruit complètement.

Et puis, j’ai sorti de ma table de chevet le petit carnet bleu dans lequel le 1er janvier de chaque année, j’inscris une liste de dix rêves. La première page est datée de 1992 ; je venais d’avoir 14 ans…

Elle m’a laissé son champagne pour aujourd’hui, et pour demain un échantillon de sa vie, ses pensées intimes et ses rêveries. […]J’ai toujours en moi une petite fille qui sommeille. […] La coquille orageuse de la nuit se fendille pour laisser apparaître un ciel bleu matinal sans nuage. […]Tu oublies que je t’ai faite. Je suis la seule personne que tu ne peux pas tromper.